Toute cette exploration du mouvement de l’ authenticité, dans toute sa dimension, ce sens de la grandeur, ce sens réel du sacré, a pour but d’instaurer l’ordre au sein de notre vie, de notre vie quotidienne, de nos relations, de nos actions.
Nous devons faire ensemble l’examen de la situation ; voir ensemble la confusion qui règne autour de nous, le formidable danger qui, dans le monde entier, pèse sur l’existence de l’humanité, la façon dont, partout dans le monde, les religions font obstacle au rapprochement entre les êtres humains. Confronté à cet océan de confusion, de malheur, de famine et d’opulence, et de guerres, tout individu intelligent quelque peu sensibilisé à l’état actuel de ce monde, cherche forcément à savoir s’il est envisageable que les êtres humains — chacun d’entre nous — puissent disposer de la qualité d’authenticité.

Dans la langue anglaise (et tout particulièrement aux Etats-Unis), l’usage qui est fait actuellement de certains mots les a vidés de tout leur sens ; des mots comme « sécurité », ou « sincérité », « authenticité » ne veulent plus rien dire. Tel individu, qui cherche simplement à vous vendre quelque chose, est « très sincère » ; tel autre, passablement dérangé mais pas vraiment conscient de son déséquilibre, est « très sincère ». Tel autre, fermement ancré dans certaines convictions, dans certaines croyances, dans sa foi en Dieu et ainsi de suite, est, lui aussi, « d’une sincérité authentique ». Un mot comme « honnêteté » est quasiment vide de sens, car lorsqu’on vit dans un état totalitaire, le mensonge est une nécessité, on est obligé d’être malhonnête. Si vous dites ouvertement ce que vous avez envie de dire, votre vie est mise en péril. Le mot « amour » est lourdement chargé de toutes sortes de connotations absurdes de sensualité, de sentimentalisme, de romanesque. Il faut donc réexaminer ces mots de fond en comble.
cliquer sur le titre de l’article pour le lire dans son intégralité
Lire la suite de l’article »